mardi 5 décembre 2023

28 - La sablière

 

 La sablière


5 décembre 2023

La loco roule, mais avec une sablière, ce sera tout de même mieux.

Je compte partir d'un bloc de fonte que je vais évider.  On commence par couper le bloc.

Et voila la chose.  Il s'agit d'un rond de fonte de 125 mm.  C'est lourd !

Je commence par percer des trous de centrage aux deux extrémités.  Je ne sais pas encore si il sera possible de se passer d'une lunette, mais certainement pas de la contrepointe.


J'usine ensuite une extrémité au diamètre de 50.  Cette "queue" ne servira qu'à maintenir le bloc et sera tronçonnée à la fin.


Et voilà, finalement ça ne marche pas trop mal, juste en tenant la pièce dans le mandrin, soutenue par la contrepointe.  On peut terminer la mise au diamètre de la pièce.


On retourne la pièce et on usine l'arrondi de la partie supérieure.  


Je fais comme je l'avais déjà fait pour les couvercles de bâches à eau, en suivant le profil à l'aide des manivelles du chariot porte outil et du chariot croisé.


Et voilà, un petit coup de lime pour la finition et c'est fini, tout au moins pour l'extérieur.


On retourne la pièce et on commence le perçage.  Heureusement, j'ai eu l'occasion d'acheter récemment quelques forets extra longs.


Je termine avec le plus gros foret dont je dispose, du 38.  C'est déjà ça qu'il ne faudra pas usiner à la barre d'alésage.


Et voilà la pièce presque terminée.  Désolé, je n'ai pas pris de photo, mais c'est simplement beaucoup de patience et une bonne barre d'alésage.  Il faut encore terminer l'usinage du profil intérieur  de façon à donner à la pièce une épaisseur homogène de six millimètres.

Comme j'avais pas mal de vibrations, j'ai décidé d'essayer de ré-affûter des plaquettes.  Des plaquettes chinoises en plus.  Quand on est radin...  Non, je plaisante, mon but était de leur donner une arête de coupe plus vive et je dois dire que ça marche bien.  Il faudra creuser la chose.


Voilà la pièce.  Elle a perdu en poids, mais je ne sais plus soulever mon aspirateur.


Je place cette petite traverse qui me permettra de matérialiser le diamètre pour les futurs marquages.


Ca me permet par exemple de matérialiser la verticale.


Le bridage n'a pas été évident.  Il s'agit d'une pièce de forme bizarre et qu'il faut bien aligner suivant les différents axes. 

En plus, comme l'usinage se fera à l'impact, il faut éviter que l'ensemble ne finisse par se décaler, donc je rajoute une traverse pour s'opposer à l'effort de la tête à aléser.

Bon, pour ceux qui pensent que brider une pièce se limite à serrer quelques vis, mes divers tâtonnement m'ont finalement pris une demi journée. 


Bon, on peut maintenant passer à l'usinage lui-même et ça, même en y allant calmement, c'est réglé en moins de deux heures. 

Voilà, l'alésage est terminé.  Et comme un vieil usineur me l'avait un jour recommandé, "quand tu as terminé une pièce, avant de la débrider, va d'abord te boire un café".  Ca évite toute reprise aléatoire si on a oublié une opération.


Et maintenant, le moment de vérité.  On pose la sablière sur la chaudière et cà s'adapte superbement.  Je suis content de moi :-)



 

15 février 2024

 Bon, il est quand même temps de prendre quelques minutes pour mettre à jour mon reportage photo.

Les "tubulures" de sortie de la sablière sont également tirées d'un morceau de fonte.  C'est finalement un matériau que je trouve très agréable à travailler, si ce n'est son côté salissant.

Je commence par fabriquer 9 rondelles trempées.  Il s'agit d'acier Stub trempé à l'eau salée.  N'étant que difficilement attaquable à la lime, elles me servent de gabarit pour le travail à la lime.

                                         


 

Et voilà les deux pièces presque terminées.

Il ne reste plus qu'à usiner la courbure pour qu'elles se plaquent bien sur le corps de la sablière.  Pour cela je dois les fixer sur un support.


On peut ainsi le placer dans l'étau avec le bon angle et on usine la concavité avec la tête à aléser.

Et voilà, c'est terminé.  Il ne reste plus qu'à les fixer sur la sablière.


Pour les brides de fixation des tuyaux, j'utilise les mêmes rondelles.  Ici, je fais un clin d'oeil à un de mes amis qui me demandais où il pouvait faire découper des brides similaires au laser...  Eh oui, l'usage de la lime se perd.


Une fois les brides brasées sur les tuyaux, on plonge dans l'acide sulfurique pour le nettoyage et Oh Miracle, l'acier des brides s'est transmuté en cuivre !  Faux espoir hélas, c'est juste mon bain d'acide qui au fil des années s'est chargé en sulfate de cuivre.  En chimie, ça s'appelle la cémentation, à ne pas confondre avec le durcissement superficiel d'un acier par diffusion de carbone à chaud qui porte le même nom.

Le corps de la sablière étant terminé, on peu tronçonner la partie supérieure qui n'avait que la seule fonction de permettre sa préhension dans le mandrin du tour.

Encore un petit détail, le levier de commande de la sablière.

Et la cerise sur le gâteau, le couvercle avec sa "bourlote" (terme typiquement wallon).

 La sablière est fixée sur la tôle d'enveloppe de la chaudière.  J'ai utilisé des rivets filetés.  Bon, je sais, ce n'est pas la meilleures solution.  Normalement, il aurait fallu souder des plots filetés sur la chaudière.  C'était prévu, mais oublié lors de la fabrication.  Si un jour je dois déshabiller la chaudière, j'en profiterai pour y remédier.  

Il ne me reste plus maintenant qu'à courber les tuyaux et les fixer, mais je dois d'abord corriger la courbure des conduites d'injection qui ne sont pas suffisamment plaquées sur le corps cylindrique.



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