vendredi 20 mai 2016

12-Huileurs


Les huileurs


20 mai 2016 :

Sur la plupart des locomotives en modèle réduit, la lubrification se fait par injection d'huile dans la conduite de vapeur par l'intermédiaire d'une pompe mécanique.  C'est encore ici la solution la plus facile et surtout la plus fiable.  Mais quel dommage de faire l'impasse sur les beaux huileurs à déplacement qui couronnent les boîtes à vapeur de beaucoup de locomotives à voie étroite, à commencer par les Decauville.
Il suffit pour s'en rendre compte de consulter la gravure du catalogue Decauville.


J'aurais pu les faire non fonctionnels, mais tant qu'à faire, autant essayer de les rendre fonctionnels.
Je commence d'abord par fabriquer les quelques outils de forme qui me seront nécessaire (voir la construction des huileurs de boîtes d'essieux au chapitre 2.


Comme je l'ai déjà fait pour les purgeurs, je décide de réaliser une version beta en aluminium de façon à valider le processus de fabrication.
Je commence par le couvercle qui viendra se visser sur la partie principale.  Dans la version définitive, le filetage sera sécurisé par une soudure à l'étain.  Je suis obligé de procéder en deux parties, car les vrais sont fabriqués à partir d'une pièce coulée ce qui permet de ménager le vide intérieur.  Ici, il faut le faire par usinage.
Les cordons sont exécutés avec les outils de forme réalisés plus haut.


Après tronçonnage, on termine par le cordon supérieur et on taraude le trou dans lequel viendra se visser le bouchon.


Pour le corps, rien de spécial.



Les parties coniques sont usinées avec un outil en acier rapide affûté à 45 degrés.


Et voilà le corps avec son couvercle.  Il faut maintenant fraiser les alvéoles dans lesquelles viendront se braser les corps des robinets.  Il y en aura trois par huileur.  Un pour régler le débit de vapeur, un pour régler le débit d'huile et le troisième pour purger l'eau de la cuve.



22 mai 2016

Avant de commencer le fraisage des alvéoles, je repère les génératrices sur le corps du huileur.  Ca me permettra de retrouver l'orientation lors du perçage des différents canaux.


Pour le fraisage, on serre le bloc avec la pince 5C dans l'étau de la fraiseuse et l'inclinaison est donnée avec un bloc à 30 degrés.


Voilà.  Les trois alvéoles sont fraisées et on distingue très bien qu'elles interfèrent entre-elles.  C'est un des buts recherchés en effectuant une pièce d'essais.


Dans l'immédiat, on peut régler le problème en réalisant un chanfrain sur le corps du robinet de purge (ou un coup de lime sur les deux autres robinets), mais pour la version finale, on voit très bien qu'on peut réduire le diamètre du corps du robinet.


Et voilà, les trois robinets assemblés.


Après perçage des canaux internes, je n'ai pas résisté à sacrifier deux heures supplémentaires pour fabriquer les pointeaux et des petits volants de commande.  Il n'est pas beau mon huileur ?



Maintenant, retour à la table à dessin pour tirer les conclusions et modifier les plans en conséquence.  Tout ça, en attendant la suite avec les pièces définitives.


13 juillet 2016

Décidément, l'été est une saison où il est très difficile de trouver un peu de temps.
J'en ai finalement trouvé un peu pour fabriquer les versions définitives en laiton.
Je ne détaillerai plus les différentes étapes.  Elles sont identiques à la version beta en alu.

 Je reprends donc au fraisage des alvéoles dans lesquelles viennent se braser les corps des robinets.


Ensuite, la brasure.  C'est une pièce relativement importante et qui plus est, il y a trois corps de robinets à maintenir en place.  Donc, je n'ai pas voulu improviser.  J'ai commencé par percer un trou dans un fragment de brique réfractaire ce qui me permet de maintenir vertical (enfin, presque...) le huileur.  Les trois robinets sont maintenus par des pinces.



Et voilà, la brasure est terminée.


On laisse tremper un peu dans l'acide sulfurique pour le nettoyage.  Tout est parfait, enfin, presque.


Une des pinces était "sale" (bien visible sur une des photos précédentes).  Je n'y ai pas fait attention, croyant qu'il s'agissait d'un peu de flux provenant d'une brasure précédente, mais il y avait visiblement aussi un fragment de brasure qui n'a pas manqué de fondre et de se coller à l'entrée du filet.  Bon, finalement rien de grave.  Je suis parvenu à le retirer sans problème et à repasser un coup de taraud dans le filet.  Mais c'est le genre de problème qui pourrait se terminer nettement moins bien et a y réfléchir, le temps investi dans la fabrication du huileur aurait bien mérité de prendre deux minutes pour nettoyer les pinces.


Je n'avais pas percé complètement les robinets avant de les braser de façon à ne pas avoir de remontée de brasure par l'intérieur.  Donc, je termine le perçage et pour centrer le foret, j'utilise un simple boulon que j'ai percé au tour.


Il reste à fabriquer des molettes pour les robinets.  Je pars d'un rond de laiton.


L'extérieur est usiné à l'outil de forme.


Des rainures sont fraisées à la fraise hémisphérique.


Et voilà les deux pièces terminées.  Il ne reste plus qu'à souder à l'étain les deux tubes intérieurs.  Ces tubes serons soudés à l'étain (pâte d'étain) mais je plus tard.
J'ai découvert qu'un des robinets n'est pas étanche.  Je soupçonne le fait que le siège du pointeau n'est pas parfaitement coaxial avec le filet dans lequel se visse le pointeau.  Il faudra donc voir si le problème ne provient pas tout simplement du pointeau.  Si ce n'est pas le cas, il faudra réparer le siège et une option serait de placer un nouveau siège qui sera soudé à l'étain.  Je ferai donc toutes mes soudures à l'étain en même temps.  Je clôture donc au moins temporairement ce chapitre sur les huileurs.





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