jeudi 30 septembre 2021

26 - Essais


 

  Essais


  30 septembre 2021 :

 

Après cette longue absence, me revoici avec du neuf.

Hier était un grand jour.  J'ai enfin pris le temps de mettre la loco en chauffe.  J'avais déjà passé pas mal de temps à faire la chasse aux fuites dans tous les raccords, mais la seule façon d'avoir une idée précise des problèmes à régler était de la mettre sous pression.

Juste quelques préparatifs en atelier, comme remplir le huileur, mettre un peu d'huile dans les boîtes à tiroir,... 


Ensuite, prévoir une alimentation en eau pour les injecteurs.



On peut avancer la rampe qui servira pour les essais.  Je remercie ici mon ami Xavier Magdelyns qui m'a offert cette magnifique rampe qui ne pouvait tomber mieux à point.


Première opération, le transfert de la loco de sa table élévatrice vers la rampe.  Tout se passe bien.  J'ai tout de même pris la précaution de solidariser la table et la rampe avec une sangle

Ensuite, le remplissage de la chaudière.  J'utilise de l'eau de pluie et le remplissage se fait par la vanne de purge.


 

Et voilà, tout est prêt pour le chargement du foyer.  J'ai cette fois-ci attaché la loco sur la rampe.  On ne sais jamais, si il lui venait l'idée de prendre son indépendance...



On peut maintenant charger le foyer au petit bois imprégné de white spirit


 

Un allumette et ça y est, le grand moment est venu.


Ensuite, c'est le tour du charbon.

C'est l'occasion d'essayer le petit extracteur électrique à placer sur la cheminée.  Il faudra juste y ajouter une enveloppe de façon à canaliser un peu la fumée.

On peut maintenant attendre la montée en pression.




Et on observe ce qui se passe.  

Résultats du test :

Pas trop de fuites.  Juste un raccord qui n'était pas vissé, et un autre qui a du être resserré. 

Les robinets se comportent bien.  Pas de fuites visibles par les purgeurs ouverts ce qui semblerait indiquer que le régulateur à tiroir est relativement étanche.  Ce sera confirmé par l'absence de sortie d'eau lorsqu'en fin de test on fera rouler la loco sur la rampe pour la remettre sur sa table.

Les soupapes n'ont pas été tarées avant le test.  Dès le début de montée en pression, une des deux soupapes montrera une fuite de vapeur continue tandis que l'autre restera étanche et déclenchera à la pression de 5-6 bars.  Il m'était impossible de les serrer d'avantage.  Pour cela, il faudra ajouter une cale d'ajustement entre le sommet du ressort et la traverse qui relie les deux colonnettes.  Le fait qu'une des deux soupapes montre une fuite continue vient du fait qu'elle n'a pas été rodée comme l'a été celle qui a déclenché d'une façon franche.  Comme quoi, même si le rodage m'avait paru inutile, il est finalement nécessaire.

Le seul problème sérieux vient de la chapelle qui ne tient visiblement pas la pression.  Il n'y avait pas de fuite lors de la montée en pression, mais lorsqu'on a voulu essayer l'injecteur, elle s'est mise à perdre.  Problème de conception, de taille de bille,...  Il faudra investiguer.  Même si cette chapelle ést provisoire (voir plus chapitres précédents), j'aimerais tout de même bien qu'elle tienne pour pouvoir tester les injecteurs.

Finalement, le test à été stoppé à la pression de 5 bars lorsqu'il a été nécessaire de réalimenter la chaudière en eau, ce qui était impossible à cause du problème sur la chapelle.

Globalement le test a été un succès.  Il a permis de mettre en évidence les quelques problèmes à régler, qui ne sont finalement que des problèmes de détails.  Le test suivant se fera sans doute avec les rouleaux de façon à pouvoir également tester la mécanique.  A bientôt donc pour de nouvelles aventures.  Entretemps, voici une petite vidéo.



31 août 2022

Ouf, j’ai enfin trouvé un peu de temps pour refaire un essais.  Suite au premier essais, j’ai essentiellement retravaillé sur les soupapes (les deux sont rodées cette fois), la chapelle, ainsi que sur quelques fuites diverses observées lors du premier essais.  Les pointeau des différents robinets ont aussi été modifié et ceux-ci sont bien étanches.

Tout se passe bien.  Montée en pression sans problème, mais toujours impossible d’injecter.  Par contre, les soupapes tiennent bien et déclenchent à 6 bars.  Elles sont serrées au max, donc il faudra encore ajouter deux rondelles au sommet des ressorts.  Pour ce qui est de la chapelle, il semble que cette fois-ci, elle tienne bien.  La seule modification est le diamètre du trou de passage qui a été agrandi.  En passant d’un trou de 4 à un trou de 5.5, on double presque la surface, ce qui veut dire qu’on double la force appliquée sur la bille.

Seul problème, mais de taille, il est toujours impossible d’injecter.  Donc, pas le choix, il faut jeter le feu.  Et là, un moment de stress.  Il y a de belles pépites dorées dans le charbon.  Aurais-je sans m’en rendre compte fabriqué une machine à fabriquer de l’or ?  Hélas non.  Ce n’est que le lendemain en passant un coup d’aspirateur dans le cendrier que j’ai compris.  

 


 

 Il y a quelques mois, j’avais pensé faire une chauffe au chalumeau pour me donner plus de souplesse pour les essais.  J’avais donc placé un brûleur de chalumeau dans le cendrier.   Je n’ai finalement pas fait la chauffe au chalumeau, mais par contre j’ai oublié de le retirer.   Comme disait le regretté Bourvil,  « Il va marcher beaucoup moins bien, forcément ».   C’est ce qui arrive lorsqu’on travaille en pointillé.  On finit par perdre le fil de ses idées.

Tant qu’à faire, puisque la chaudière était sous pression et la loco sur rouleaux, on ouvre le régulateur.  Tout se passe bien.  Démarrage pas très souple, mais marche avant et marche arrière fonctionnent bien.  Comme on ne peut pas injecter, on ne pousse pas le test, mais il semble que le test se termine sur un blocage… A voir !

 

17 septembre 2022

Bon, on se remet au travail. 

D’abord, le problème mécanique.  Une fois la loco posée sur les rails, le mécanisme est effectivement bien bloqué.   Une inspection montre que la bielle de commande de coulisse côté gauche est légèrement pliée.  

 

 Rien de grave semble-t-il.  Elle vient taper sur la flasque de fixation de la contre-manivelle.  Il faudra juste placer une rondelle intercalaire un rien plus épaisse.

 

 

Bon, puisqu'on va vers un levage de la machine, on y va.

Une fois les deux bielles de commande de coulisse déconnectées, je retire les axes des crosses de bielles motrices, et là, la loco peur rouler.

Visiblement, le blocage se trouve à droite.  Premier suspect, le piston avec une potentiel problème d’Oring.  


  Je retire donc le couvercle avant du cylindre et je ne vois rien, sinon que le cylindre semble en bon état, exempt de corrosion.  C’est déjà ça, mais le piston est bien bloqué.  Je décide donc de retirer la glissière, pour me permettre démonter le couvercle arrière avec le presse étoupe, mais là je me rends compte que c’est la crosse de bielle qui est bloquée sur la glissière.  Et bien bloquée !  Il faut que je la sorte avec des serre-joints et là, je découvre les dégâts.  

 




  J’ai tout de suite une pensée émue pour le regretté Claude Desmarez qui m’avait pourtant bien dit « N’aie pas peur de mettre du jeu sinon tu risques un blocage ».  Eh oui, j’ai voulu trop bien faire et il semble que le métal se soit soudé, car je n’ai trouvé aucun élément étranger.

Bon, finalement les dégâts ne sont pas trop graves et un coup de rectifieuse devrait régler le problème, c’est-à-dire enlever les bavures et donner un peu de jeu.  Je vais aussi le faire sur la glissière de gauche.

Bon, maintenant, les injecteurs.  Il me faut trouver pourquoi ils ne fonctionnent pas.

Après une petite recherche sur internet, j’en retire deux choses.  Mes injecteurs viennent de chez Blackgates et visiblement, ils ont bonne réputation.  Donc,  à priori leur fabrication ou leur conception sont hors de cause.  Deuxième chose, il semble qu’une raison récurrente dans les problèmes d’injecteur est la présence de fuites sur la ligne d’admission d’eau.  Il faut dire que c’est le genre de chose qu’à priori on a tendance à moins soigner qu’une conduite vapeur.  Une goutte d’eau qui perle, ça ne fait de tort à personne, mais lorsque le conduit se retrouvera en dépression, c’est de l’air qui va rentrer. 

Après démontage et inspection, il semble bien que les raccords soient loin d’être parfaits.  Au niveau de l’injecteur, l’étanchéité des raccords se fait sur des surfaces plates et  l’état de celles-ci n’est pas parfait, quand ce n’est pas carrément la présence d’une bavure d’usinage.  On refait donc les raccords.  Au passage, je mesure à l’air comprimé la pression de refoulement à travers la chapelle (à ressort) et le clapet anti-retour que j’ai ajouté.  Je rappelle que la chapelle est une chapelle provisoire, horizontale,  avec un léger ressort qui appuie sur la bille.  Je mesure 2.8 bars ce qui n’est pas négligeable et peut-être trop.

Donc, je monte le deuxième injecteur en provisoire sur une chapelle classique, verticale, montée à l’arrière de la chaudière.


 

12 octobre 2022

 

J'ai profité d'un des dernier beaux jours pour tester de nouveau ma loco.

Le test portait essentiellement sur le mécanisme et la modification de la coulisse, ainsi que sur les injecteurs.

Pour rappel, l'injecteur droit (numéro 5) a été raccordé directement sur la chaudière via une chapelle classique, tandis que l'injecteur gauche n'a pas été modifié, si ce n'est une révision de l'étanchéité de la ligne d'aspiration d'eau.  

Résultat : L'injecteur droit fonctionne, et le gauche ne demande qu'à fonctionner.  Visiblement la surpression générée par le ressort dans la chapelle supérieure ainsi que par le clapet anti-retour fait que celui-ci ne parvient pas à atteindre une pression de refoulement suffisante.  Enfin, on sait maintenant que si on effectue la même modification sur l'injecteur gauche, on devrait avoir les deux injecteurs fonctionnels.  Et comme quoi l'étanchéité de la ligne d'aspiration d'eau est loin d'être accessoire.  Je recommande d'ailleurs la très bonne vidéo de Keith Appleton sur le sujet.

https://youtu.be/WkhBZetqJaU

Et comme on peut injecter, on peut poursuivre le test et ouvrir le régulateur...


Je remercie ici mon ami Alain Strube qui lui sait faire une vidéo avec un smartphone, opération qui visiblement n'est pas encore à ma portée 😊

Bon, il me reste maintenant à peaufiner l'ouvrage en espérant pouvoir faire les essais sur circuit au printemps.  Je vais d'ailleurs attaquer le wagon d'accompagnement.


24 juin 2023

Bon, le printemps est terminé depuis une semaine, mais on y arrive.  Juste un dernier détail avant les essais sur circuit, disposer d'un moyen de transport.  Pour cela, il faut équiper la remorque de rails.


Ensuite, il faut fabriquer les agrès.  Il n'est pas question que la loco ou le wagon commencent à se promener dans la remorque durant le transport. 

Et maintenant au tour de la loco.

On termine par deux tendeurs sur les attelages

 

28 juin 2023

Et voilà, le grand jour est arrivé.

Je n'ai pas encore monté la deuxième caisse à eau ni le toit car ça rend l'observation et l'intervention plus facile en cas de problème. 

Après quelques soucis avec la barre d'attelage, on peut mettre en chauffe.

Ce n'est pas tout de donner à boire à la loco, il faut aussi penser à s'hydrater.





Et voilà une belle journée qui s'achève.  Je remercie d'ailleurs au passage mes amis Renato et Alain pour leur support.



9 septembre 2023

Nous voici arrivé au Grand Jour.  Je l'écris avec des majuscules, car ce jour est grand à deux titres.  C'est le premier essais grandeur nature de la loco et surtout le jour de mon mariage.  Eh oui, tout finit par arriver.

Donc la veille la loco est soigneusement préparée et chargée sur la remorque.

 

Pour la journée, nous étions accueilli par le Petit Train de la Louvière où se déroulait la réception.

Voici la loco prête pour le service.  Quelques problèmes avant le départ, mais finalement tout s'est bien passé.  Elle a assuré le service toute la journée grâce aux bons soins de mes amis Alain et Renato, que je remercie au passage.

Les vrais amateurs auront tout de suite vu qu'il manquait la sablière.  Bon, il faut tout de même garder un peu de boulot pour l'hiver.

Encore quelques photos du réseau de la Louvière qui ont été prise par mon ami Daniel Patte




Et quant le vrai chemin de fer salue son petit frère...