mercredi 3 août 2016

14-Accessoires de chaudière (1ere partie)

Les accessoires de chaudière


2 août 2016 :

Et voilà le mauvais temps de retour, ce qui veut dire du temps libre pour l'atelier.  A mon avis, en cette période de vacances, je dois être une des rares personnes à se réjouir de l'arrivée de la pluie.

Bon, je dois d'abord expliquer ce que j'entends par "accessoires de chaudière".  Ce sont tous les trucs et les machins qui se vissent sur la chaudière.  Les chapelles d'introduction, les niveaux, les robinets de jauge, ... Le régulateur sera traité dans un chapitre séparé.

Les chapelles inférieures :

Il s'agit ici des chapelles qui se trouvent dans le bas de la face arrière de la chaudière.  Dans mon cas, il n'y en aura qu'une, celle raccordée à le pompe d'excentrique.  Les deux injecteurs seront raccordés à une chapelle double située au sommet de la chaudière, comme sur la vraie.

Pour pouvoir intervenir facilement sur la chapelle en cas de mauvais fonctionnement, j'ai décidé de la munir d'une vanne d'isolation.  
Je pars d'un hexagone qui constituera le corps de la vanne et sur lequel je viendrai braser la chapelle en elle-même.  Il faut donc fraiser dans l'hexagone un arrondi correspondant au diamètre de la chapelle.  Ensuite, on pivote de 90 degrés et on fraise le trou de communication.  C'est pour ça que j'ai utilisé un petit diviseur rapide avec des pinces 5C.


Et voilà les pièces prêtes pour la brasure.  Les trous correspondants ont été percés dans les chapelles et pour éviter que la brasure ne viennent remplir le trou, j'ai utilisé un petit noyau découpé dans l'électrode centrale d'une ancienne pile charbon-zinc.  N'essayer pas avec une pile alcaline, il n'y a plus de bâtonnet de charbon.  Cette matière a l'avantage de ne pas endommager l'outil de coupe lorsqu'on le retrouve lors de l'usinage final et le restant peut facilement être détruit avec une petite pointe.


Et voici les deux pièces après brasure et quelques heures dans l'acide sulfurique.



On peut commencer l'usinage.  Rien de spécial.  Ca consiste essentiellement à percer et fileter l'intérieur.


On donne un petit coup de fraise pour aplanir le fond du trou.


A ce stade ci, on pourrait tarauder, mais j'ai eu envie de fignoler.  Il semble que le meilleur profil pour un siège de bille ne soit pas plat, mais un cône dont le sommet est percè.  Il faut donc usiner un cône dans le fond du trou.  Pour cela, un seule solution, fabriquer un outil à pointe unique ("D" bit des ango-saxons)
Comme d'habitude, je pars d'un morceau de Stub dont je meule la moitié de la section et que je trempe (suivi d'un petit revenu).


Après la trempe, on rafraîchi juste un peu la surface et l'outil est prêt.  Bon, vous l'aurez remarqué.  L'outil est affûté à l'envers.  Comme quoi quand on est gaucher et dyslexique...  A quand les tours pour gaucher, avec la broche à droite !  Bon, en attendant d'en trouver un, je me contenterai d'inverser le sens de rotation.



Une fois le siège de la bille termine, il reste juste à y placer une bille et à y donner un petit coup de marteau pour bien en imprimer la forme sur le bord du siège.  Maintenant, on peut tarauder.


L'usinage du corps de vanne se fait exactement de la même façon.
On peut maintenant attaquer le pointeau.  Ici non plus, rien de bien compliqué.



Pour le presse étoupe, il faut juste s'assurer que le filet inférieur et le filet intérieur sont usinés sans retirer la pièce du mandrin, de façon à ce qu'elles soient parfaitement coaxiales.
Au passage, je montre une façon de recycler les anciens tarauds ou ici, un taraud "du camion".  On coupe l'extrémité de façon à l'utiliser pour terminer les taraudages jusqu'au fond du trou.


Pour une bonne étanchéité, j'utilise deux Orings.  Un situé dans le fond du presse-étoupe, et l'autre, dans l'écrou de presse-étoupe.  Pour les loger, je fait un petit chambrage.  Comme pour l'outil à pointe unique, j'ai encore fait un outil pour gaucher et il faut donc inverser le sens de rotation du tour.  Enfin, c'est le résultat qui compte et ça marche.


Ici, un petit conseil.  Dans les brocantes et autres vide-greniers, n'hésitez pas à acheter des vieux outils de dentistes.  On en trouve régulièrement et ce sont des outils uniques pour aller placer ou récupérer des Orings dans le fond de leur logement.


Et voici les pièces terminées.  Les ressorts sont en inox !


Et voici la chapelle terminée.



9 août 2016


Je commence par les robinets de jauge qui viendront prendre place à l'arrière de la chaudière.  Pour ces robinets, je dois d'abord usiner le boisseau.  Comme je l'ai déjà fait pour d'autre pièces, j'utilise un outil de forme fait à partir d'une lame d'acier trempée.    Rien de bien compliqué.  Il faut juste trouver la bonne vitesse, la bonne hauteur pour la lame et on pousse.  Comme l'effort excercé par l'outil sur la pièce est assez important, je soutiens celle-ci avec une pointe.


Voici les deux pièces terminées.  Celle de droite montre ce qui se passe quand le porte outil n'est pas suffisamment serré et qu'il pivote pendant l'opération.  Bon, il faut bien alimenter de temps en temps le bac à mitrailles.


On fraise ensuite le trou dans lequel viendra se braser la tubulure de décharge.


Et voila les pièces brasées.


Au passage je donne le truc pour nettoyer les pièces après brasure.  Le tampon à récurer en paille d'acier qu'on utilise pour récurer les casseroles.  C'est magique pour enlever les traces rouges et ça donne un très bon fini.  Au dessus, ce sont les presse-étoupes, mais comme pour ces deux robinets, la pression à l'intérieur du robinet est très faible, on peut utiliser un presse-étoupe simplifié qui n'aura pour seule fonction d'éviter un dévissage accidentel du pointeau.


 Et voici les deux robinets terminés.


Il ne reste plus qu'à s'attaquer aux autres robinets qui viendront se visser sur la nourrice au sommet de la chaudière.


11 août 2016


Voici un des robinets terminé.  Seule différences par rapport aux robinets de jauge, le raccord fileté et le presse étoupe.



Et voici la photo de famille.





27 août 2016


Une fois n'est pas coutume, cette fois, c'est le beau temps qui me permet d'avancer dans mes travaux.  Mon atelier est le seul endroit où je peux trouver un peu de fraîcheur.  Dommage que je ne puisse pas y amener quelques bonnes bières bien fraîches, le bonheur serait complet.  Hélas, la bière et l'usinage ne font pas bon ménage.
Je me suis donc attaqué à la vanne de sifflet.  Ici, comme pour les purgeurs, je me suis largement inspiré du plan donné par Romubricoltout sur son merveilleux site (voir lien dans le chapitre1 - Les origines).
Initialement, j'avais prévu une vanne à visser directement au sommet de la nourrice, mais pour garder la possibilité d'isoler le sifflet (en cas de problème sur la vanne, eh oui, ça arrive...), la vanne se vissera bien sur la nourrice, mais l'arrivée de vapeur se fera par ce qui normalement ne devait être que le bouchon d'accès à la bille.
Pour le corps, on part d'un rond de 19 sur lequel je tourne la partie sphérique et les deux extrémités destinées à être filetées.  Ensuite, on fraise les deux plats et on perce en terminant avec une fraise.


L'usinage des autres parties ne présente pas de difficultés particulières.
Il faut maintenant préparer les pièces pour la brasure.  Ici, pour éviter de devoir immobiliser les différentes parties avec des pinces, j'ai donné des petits coups de pointeaux qui procurent un assemblage légèrement serrant, tout en préservant un interstice permettant à la brasure de bien s'infiltrer entre les différents composants.


Et voila la pièce après brasure et nettoyage à l'acide.


On remarquera que les filets ont déjà été effectués.  En effet, il est évident qu'au moins celui de droite n'est plus réalisable une fois la brasure effectuée.
Comme il s'agit d'une pièce difficilement serrable dans un étau, j'ai utilisé une chute d'hexagone dans laquelle j'ai effectué un filetage et que j'ai fendu sur sa longueur.  La pièce est maintenant prête pour fraiser le logement du levier de commande.


Et voilà une vue éclatée.  La bille en a d'ailleurs profité pour se barrer...


Et voici une photo de la pièce assemblée.  La vapeur viendra d'un robinet qui lui aussi sera vissé sur la nourrice.



Bon, maintenant je fais un break.  Je vous retrouve d'ici quelques semaines.


14 octobre 2016


Bonjour à tous,

Après quelques semaines de vacances et une petite période d'incapacité de travail, me voici de retour. Enfin, quand je dis incapacité, rien de grave.  Juste pas trop de boulot debout, donc j'en ai profité pour faire du boulot assis, en l'occurrence, le nettoyage et la restauration d'un enregistreur de vitesse Flaman que j'avais acheté il y a quelques années sur une brocante.
Voici une photo de la bête en dehors de sa cage.  Une petite merveille de mécanique, aussi bien du point de vue de la fabrication que de son principe de fonctionnement.


Et voici  le résultat final.



Il ne reste plus qu'à lui fabriquer un socle.  L'idéal serait de le pendre au mur, mais quand je vois le poids (25 kg), j'ai tout de même une certaine appréhension.
Enfin, le plus gros est fait et la semaine prochaine je devrais reprendre les choses sérieuses, à savoir la Decauville.


18 octobre 2016

Je pensais m'attaquer à la chapelle d'introduction supérieure, mais comme elle comporte un robinet d'isolement à boisseau conique, j'ai décidé de commencer par la carotte.  Si l'usinage du cône dans le boisseau se fait avec un alésoir conique, l'usinage de la carotte est plus délicat, car il faut régler l'orientation du transversal très précisément de façon à ce que les conicités mâles et femelles coïncident.  Donc, en bon fainéant que je suis, j'en profite une fois le transversal orienté, pour fabriquer toutes les carottes (c'est le même alésoir qui servira pour touts les boisseaux).
Avant d'orienter le transversal, j'ai d'abord fabriqué les ébauches pour les différents robinets.



Et voilà, ça s'usine presque tout seul.  J'ai quand même investit dans une nouvelle plaquette et pour obtenir une avance très régulière....



J'ai motorisé le transversal.  Motorisation temporaire, mais très efficace.  Le truc n'est pas de moi.  Je l'ai trouvé récemment sur le forum Usinages.com.




20 octobre 2016

Hier, je me suis attaqué à la chapelle.  Il s'agit d'une chapelle double qui se situe au sommet de la chaudière et qui est alimentée par les injecteurs.
On commence par cuber un bloc de bronze.


Ensuite, c'est de l'usinage classique, la seule difficulté résidant dans la séquence à suivre pour les différentes opérations d'usinage de façon à ne pas se retrouver avec un machin qu'on ne peut plus serrer dans l'étau pour les opérations ultérieures.  Comme d'habitude, et je ne saurais trop encourager les débutants à le faire, j'ai pris une feuille de papier et ai détaillé les différentes opérations tout en imaginant comment j'allais brider la pièce.
Je commence donc par usiner la forme du filet inférieur.


La pièce étant toujours serrée dans le mandrin, on en profite pour donner un coup de filière.


Juste pour amorcer le filet, mais ça suffit pour garantir un bon alignement du filet.


On fraise ensuite les alvéoles dans lesquelles viendront se braser les tubulures d'arrivée d'eau.


Voilà, entre temps, j'ai préparé les tubulures ainsi que le boisseau du robinet d'isolement que j'ai percé au plus petit diamètre de la carotte du robinet.
J'ai donc quatre pièces (les deux tubulures, le boisseau et le corps) à assembler par brasure.  De façon à éviter les débordement de brasure et surtout à éviter une mauvaise pénétration de la brasure au fond des alvéoles, j'ai percé deux trous sur la face inférieure.  Ce sont les trous qu'on distingue de part et d'autre du filet.  Ils communiquent avec le fond de l'alvéole.  Les tubulures, quant à elles ne sont pas percées de trous débouchants, de façon à éviter que la brasure ne passe dans le trou central.
Le trou central a aussi été percé jusqu'à la cavité contenant le boisseau.
Donc, on peut y aller.  J'ai placé une pince pour maintenir en position les deux tubulures.


Et voilà, ce n'est pas trop mal.


Enfin, presque, car quand on y regarde de plus près, il reste un vide entre la collerette de la tubulure et le corps de la chapelle.  Les trous ont bien avalé la brasure, mais j'ai été un peu radin, pour ne pas avoir de débordement et voilà le résultat.   Rien de critique, car avec l'alimentation par le trou, je suis certain que le fond de l'alvéole est bien brasé et qu'il ne s'agit que d'un problème "cosmétique".
J'ai quand même décidé de reprendre la brasure pour palier ce petit problème.  Comme il ne s'agit que d'une reprise locale, je n'ai plus utilisé le chalumeau à propane qui m'aurait forcé à chauffer toute la pièce mais le chalumeau oxy-acéthylénique qui me permet de faire une reprise locale sur chaque tubulure.
J'ai également utilisé une brasure fondant à une température légèrement plus basse que celle utilisée lors de la première phase, de façon à ne pas devoir trop chauffer.


Et voilà, la "réparation" est faite.


On peut maintenant fraiser les cavités dans lesquelles se trouvent les billes et usiner les sièges.


Un petit coup de taraud


Et hop, c'est presque terminé.  Seule problème, l'alésoir conique dont je dispose ne me permet pas d'aléser toute la longueur.  Pour éviter de devoir raccourcir la surface de contact entre le boisseau et la carotte, j'arrête ici temporairement le temps que je me procure l'alésoir adéquat.


Je reviens ici un peu en arrière sur la fabrication des brides qui viendront se fixer sur les tubulures.
Un peu de traçage, la scie à métaux


Et on termine sur la ponceuse à bande.


La finition se fera sur le touret avec une roue à lamelles, mais pour ça, je boulonne les quatre chapes ensembles.


Ici, j'utilise une des tubulures (avant brasage) pour monter la bride sur le tour et usiner la gorge dans laquelle viendra se loger l'Oring.
Les chapes sont visées sur les tubulures et lors du montage définitif, le filet sera scellé avec de la pâte d'étain.


Et voilà, j'espère demain récupérer un alésoir et pouvoir terminer le robinet.


26 octobre 2016

Après un petit rodage du robinet, on peut percer.  Je commence d'abord par percer en diamètre réduit le boisseau (un seul côté), après quoi je nettoie les bavures de sortie avec un léger coup d'alésoir.  J'engage ensuite la carotte et j'amorce le trou en me servant du trou dans le boisseau comme guide.
Je retire la carotte et je termine le perçage.  Ensuite, après ébavurage, je ré-engage la carotte et je termine termine le perçage en perçant le deuxième côté du boisseau.  On peut maintenant tout repercer au diamètre définitif et tous les trous sont alignés.


On peut maintenant tourner la partie conique de la poignée du robinet.  J'avais pour ça percé un centre lors de l'usinage de la carotte.

^^

Et voilà la chapelle terminée.  Une petite erreur.  Lors du cintrage de la poignée, je n'ai pas fait attention à la position du trou.  C'était pourtant bien mis en note sur le plan...
Les brides ont été vissées sur les tubulures et immobilisées par de la pâte d'étain que j'ai chauffé.


Bon, je clôture ce chapitre ici, mais les accessoires de chaudière sont loin d'être terminés.  De mémoire, il me reste encore le niveau, le robinet de graissage du régulateur, et la nourrice, mais je m'y remettrai l'année prochaine, après la chaudière.  Le régulateur à tiroir sera aussi fabriqué lorsque la chaudière sera terminée.  Donc, il y a encore du boulot.  Pourquoi donc m'arrêter ici ?  Car ce sont là toutes des choses dont la fabrication peut être "saucissonnée" ce qui correspondra très bien à mon emploi du temps lorsque l'hiver sera terminé et que le potager m'appellera.


16 février 2017

Pour l'alimentation des différents accessoires tels que sifflet, injecteurs et autres, j'ai choisi de rester fidèle à l'original et de fabriquer une nourrice verticale au lieu de la classique rampe horizontale.  J'y perdrai sans doute un peu en accessibilité, mais ça devrait aller.
Je commance donc par le corps de la nourrice.  Je pars d'un rond de 30 que j'usine "à main levée" avec un outil à pastille ronde.  On termine par un petit coup de lime et un polissage final à la toile émeri.
 

Les lamages et les perçages latéraux sont fait en utilisant une pince 5C dans un bloc carré.


Pour la bride, je pars d'un rond de 70.   Rien de particulier.  Dressage, perçage et filetage.



Et voilà la nourrice vissée sur la bride.  Je n'ai pas résisté à y visser les différents robinets.  C'est peut-être le fait d'avoir passé ma vie sur des chantiers de forage pétroliers, mais ça ressemble assez fort à une tête de puits ("arbre de Noël").


Le filet seul aurait certainement été suffisant pour assurer la solidité, mais pas l'étanchéité.  Pour ça, il faut encore braser les deux pièces ensemble.  C'est une grosse pièce, mais en utilisant le gros chalumeau, ça se chauffe assez rapidement.  Le point critique est le retournement de la pièce chaude pour effectuer la brasure des deux côtés.


On termine par un surfaçage de la bride.


Et voilà le résultat après un bon nettoyage.


Dans la première partie de ce chapitre, j'avais réalisé les sièges de soupape.   Le stade suivant est la réalisation des clapets.  Comme pour les sièges, j'utilise un bronze à l'amuminium.  C'est un bon matériaux, mais quelquefois très dur à travailler si on ne choisi pas le bon outil.


Une ébauche est usinée sur chaque extrémité du rond.


 Ensuite, la fraiseuse avec une fraise hémisphérique.  Toujours en utilisant une pince 5C dans un bloc carré.


Et voici les deux extrémités terminées.


On peut maintenant tronçonner et dresser la face supérieure avant d'y percer une amorce de trou conique qui servira de siège pour le poussoir du ressort.


Et voici mes deux clapets après un bon ébavurage.   Il faudra peut-être en faire d'autres, en trouvant la bonne morphologie (profondeur et extension des gorges, ...)  de façon à avoir une hystérèse convenable. 



3 mars 2017

Bon, c'est la fin de la semaine et il est temps de refaire le point.
Après les sièges et les clapets de soupapes, je m'attaque aux colonnettes.  J'utilise ici de l'acier Stub, mais il faudra tenir à l'oeil une corrosion éventuelle au niveau du filet qui sera au contact de l'inox.  Au besoin, elles seront refaites en inox.


Après les colonnettes, ce sont les poussoirs qui maintiennent les clapets.  Ici, je procède d'une façon étagée de façon à m'éviter de devoir tourner entre-pointes.


Voici les pièces terminées.


J'en profite pour faire un petit dispositif de test et ça marche.  A l'air comprimé bien sûr, ce qui est sensiblement différent de la vapeur, mais au moins la pression de déclenchement sera plus ou moins la même.   Pour l'hystérèse, c'est autre chose et là il faudra voir avec la vapeur, c'est à dire lors des premiers essais de la loco.


Bon, je retourne maintenant à la chaudière (voir chapitre 17 - Chaudière-2)
 
 
3 mars ... 2024 
 
Eh non, il n'y a pas d'erreur.  Ma dernière mise à jour de ce chapitre datait du 3 mars 2017 et nous sommes aujourd'hui le 3 mars 2023.  Depuis lors, la loco a déjà roulé, mais quelques points nécessitaient une amélioration et c'était le cas du sifflet.  
Le manque d'étanchéité de l'ancien modèle transformait la conduite entre le sifflet et la vanne en un condenseur qui se remplissait d'eau entre deux utilisations.  Donc, j'ai décidé de passer d'une vanne à bille à une vanne avec un joint de téflon.  Une première modification de la vanne originale fonctionnait bien avec l'air comprimé, mais une fois qu'on passait à la vapeur, la section de passage n'était plus suffisante.  C'est là qu'on réalise que si l'air peut être assimilé à un gaz parfait, il n'en est pas de même pour la vapeur, surtout la vapeur saturée.  Les Maîtres de la vapeur comme André Chapelon l'avaient déjà réalisé depuis longtemps, mais rien ne vaut l'expérience personnelle pour s'en convaincre.
J'ai suis donc retourné à la table à dessin (façon de parler), et j'ai sorti un nouveau modèle, qui lui me donne pleine satisfaction.






12 commentaires:

  1. bonsoir: vous écrivez:
    "Comme d'habitude, je pars d'un morceau de Stub dont je meule la moitié de la section et que je trempe (suivi d'un petit revenu)"

    La trempe de l'acier m'est assez étrangère: rouge cerise ai-je lu ailleurs .. Qu'utilisez vous comme source de chaleur ? Gros chalumeau à gaz ? Un four ? Ensuite trempe: à l'huile ? Comment pratiquez vous ?
    Merci par avance, Alain.

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  2. Bonjour,

    Pour la trempe, j'ai eu la chance de trouver dans un vide grenier un petit four à émaux qui chauffe à 850 degrés. Je sais que je fais souvent sourire lorsque je parle de mon four et qu'on me rétorque souvent "Moi, je trempe au chalumeau". C'est vrai, un bon forgeron n'a pas besoin d'un thermomèetre, mais n'étant pas spécialiste, je n'ai pas suffisamment d'expérience pour estimer avec une bonne précision la température d'un acier et si j'ai l'opportunité de faire quelque chose de précis, je le fais. Si on est trop bas en température, l'acier ne se trempera pas, si on est trop haut, on va le brûler. J'ajouterai aussi que la température de trempe varie d'un acier à l'autre et est en général donnée par le fabricant. Si on ne dispose pas des données, il est bon de faire quelques essais avant. A ce titre, le Stub a l'avantage sur les autres morceaux d'acier de mon bac à mitraille d'avoir une composition précise et une procédure de trempe bien définie qu'on peut trouver sur les site des marchands d'acier. Donc, la procédure que j'ai me dit que jusqu'à 12 mm, on trempe à l'eau, entre 12 et 8, on trempe à l'huile et en dessous, au sel fondu. Bon, ça, ce sont les recommandations. Ici, je peux donc tremper à l'eau, mais il est bien entendu que même si les pièces étaient plus petites, je ne dispose pas d'huile de trempe et encore moins d'un bain de sels fondus. Donc, je trempe tout à l'eau. Pour avoir une tremps plus homogène, j'utilise de l'eau salée (10%) (évite la formation d'une enveloppe de vapeur d'eau autour de la pièce) et pour les pièces longues, j'ai soin de les plonger verticalement pour minimiser les déformations éventuelles.
    Après la trempe, je fais un revenu d'une petite heure aux environs de 200-300 degrés. Le revenu à pour but d'affiner le grain et de rendre l'acier moins cassant. Plus on fait un revenu à haute température, moins dure sera la pièce.
    La trempe est une opération simple, mais qui ne peut pas s'improviser et si en tant qu'amateur on doit souvent adapter les procédures fabricants, il est toutefois bon de les connaître.
    Encore un petit mot. Pour tremper de l'acier, il faut bien sûr de l'acier qui dispose d'une teneur en carbone minimale. Je sais que certains trempent de l'acier doux en étant convaincus qu'ils l'ont rendu plus dur, mais là, on rentre dans les applications de l'effet placebo.

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    1. Bonsoir merci pour toutes ces précisions. Le Week-end dernier j'ai eu l'occasion de visiter une (grande)entreprise fabriquant des pièces pour l'automobile et de voir, entre autre, la chaîne de trempe avec le four (de l'extérieur...). Je pourrai peut-être glisser une prochaine fois quelques unes de mes pièces parmi celles embouties et pour y subir le traitement thermique.. non , je plaisante. On attend la reprise de vos travaux d'ici là. Alain

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  3. Très bonne idée la motorisation transitoire du transversal ! Alain.

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  4. 26 Oct 16: je ne comprends pas bien le 1er paragraphe de vos explications! Auriez vous le temps de me preciser votre méthode? Mercid'avance, Alain.

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  5. Bonjour,

    Désolé, j'avais perdu de vue ta question. Pourrais-tu préciser un peu ce que tu ne comprends pas ?

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  6. "Je commence d'abord par percer en diamètre réduit le boisseau (un seul côté), après quoi je nettoie les bavures de sortie avec un léger coup d'alésoir. J'engage ensuite la carotte et j'amorce le trou en me servant du trou dans le boisseau comme guide.
    Je retire le boisseau et je termine le perçage de la carotte. Ensuite, après ébavurage, je ré-engage la carotte et je termine termine le perçage en perçant le deuxième côté du boisseau. On peut maintenant tout repercer au diamètre définitif et tous les trous sont alignés."

    Le boisseau et la carotte: vous parlez de la même chose ? non apparemment ("Je retire le boisseau et je termine le perçage de la carotte.")
    Je n'arrive pas à "visualiser" votre séquence de travail malgré les photos.. un petit dessin ?
    Merci, Alain.

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  7. Bonjour,

    Oui, la carotte est la partie mobile conique et le boisseau est la partie femelle fixe. Effectivement, je me suis trompé dans le texte. Je vais le corriger immédiatement.
    Sinon, rien de compliqué. Mon but est simplement de réduire la formation de bavures lorsque le foret débouche dans le trou. C'est pour ça que je ne fait que d'amorcer le trou dans la carotte et que le perçage est finalisé avec la carotte retirée du boisseau. Je peux ainsi ébavurer la sortie du trou. Si je ne le faisait pas, je risquerais de griffer la parois interne du boisseau en retirant ou en tournant la carotte. Bon, ici, comme il s'agit d'un boisseau conique, le risque est nettement moins grand qu'avec un robinet cylindrique (voir les purgeurs), mais ça ne coûte rien d'être prudent.
    Bon dimanche et merci pour tes remarques,

    Michel

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  8. Bonsoir, comme cela c'est plus clair et m'y retrouve, moi pauvre autodidacte. En attendant la suite ! Bonne soirée, Alain.

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  9. Eh, je suis aussi autodidacte. Je n'ai acheté mes machines qu'il y a une dizaine d'années. C'est bien pour ça que ce que je fait n'est certainement pas toujours la méthode la plus rapide ou la plus efficace. Enfin, je fais de mon mieux et surtout n'hésite pas à dire ce qui n'a pas marché.

    Michel

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  10. Je ne sais pas si c'est " toujours la méthode la plus rapide ou la plus efficace " en tout cas elles donnent des résultats superbes et tjrs des modalités d'usinages fort didactiques! (Je me dis souvent aussi n'être pas très rapide et avec un peu moins d'équipement globalement) alain;

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  11. Dans ce genre d'activité, rien de sert d'être rapide, l'essentiel est de se faire plaisir

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